Au quotidien

Les trajectoires résidentielles et familiales

Au cours de notre vie, nos situations familiales évoluent, tout comme nos lieux d’habitation et nos logements. Où vit-on aux différents âges de la vie, pourquoi et comment ? Les points forts des étapes de nos vies.

Notre parcours de vie, défini comme une succession d’étapes, de transitions, d’événements qui rythment l’existence d’un individu de sa naissance à sa mort (Rérat, 2005) a un impact sur notre lieu de vie et notre habitat.  Les événements qui engendrent le plus de migrations résidentielles sont la décohabitation (départ du foyer des parents), le mariage (la mise en union), le divorce (la séparation), la naissance des enfants et la retraite.

En moyenne, les Français vivent au cours de leur vie d’adulte dans 4 logements. Dans une société qui valorise la mobilité géographique, 56% des Français déclarent habiter dans la même commune depuis plus de 10 ans. 23% habitent leur logement actuel depuis plus de 20 ans. De plus en plus de Français vivent dans des métropoles, mais plus de la moitié des Français préféreraient vivre à la campagne ou dans une petite ville.

(Sources: éditions 2020 et 2021 du baromètre sur les trajectoires d’habitation réalisé par Harris Interactive pour Procivis, en partenariat avec la Fondation Jean Jaurès).

Des changements de résidence en fonction du cadre familial

Le modèle dans notre pays est celui du passage dans le locatif social ou privé suivi d’une accession à la propriété d’une maison individuelle. Actuellement, plus des deux tiers des couples mariés avec enfants âgés de plus de 40 ans sont propriétaires d’une maison individuelle située le plus souvent dans le périurbain. Cependant, le divorce entraîne bien souvent la revente de la maison ou de l’appartement acheté à crédit et un retour vers le secteur locatif. L’arrivée de la retraite donne souvent lieu à de nouveaux projets résidentiels (retour en centre-ville ou en appartement collectif, double résidence…).

On constate une augmentation de l’effectif des ménages composé d’une seule personne : des jeunes (célibataires ou divorcées qui ne veulent pas rester ou retourner dans le foyer de leurs parents) ou des personnes âgées.

Mobilité des retraités et des personnes très âgées

Chaque année, environ 5 % des 55-64 ans changent de résidence. Ces mobilités se font nettement plus souvent vers des communes moins denses que la commune d’origine. La mobilité décroît ensuite pour s’établir à moins de 3 % entre 65 et 74 ans.  Elle rebondit ensuite fortement après 85 ans (presque 6 %). Ce phénomène est lié en grande partie aux nombreuses entrées en établissements pour personnes âgées.

(Source : La mobilité résidentielle des seniors - Questions politiques sociales / Les études 38 Caisse des Dépôts, novembre 2022).